Articles

Une nouvelle offre aux professionnels : alléchante, mais pas sans conséquences ?

Vous l’avez certainement vu ces derniers jours, un opérateur national grand public bien connu a lancé une offre destinée aux professionnels, à base de technologie FTTH (Fiber To The Home), et d’un secours 4G permanent, et disposant d’une solution de sauvegarde chiffrée intégrée.

Cette offre, particulièrement bien accueillie dans le spectre des télécoms Français est, selon mon analyse, une nouvelle empoisonnée pour les PME et TPE Françaises en quête d’une solution d’accès très haut débit avec des performances et une qualité de service renforcée.

Malheureusement, il faut évidemment prendre en compte l’énorme point noir de cette offre : l’infrastructure mutualisée FTTH, qui depuis plusieurs années déjà, montre des signes de vieillesse avancée, et de mauvaise exploitation, avec de plus en plus de cas d’écrasement de fibre lors du raccordement d’un nouvel abonné, ou de nœuds de spaghettis à la sauce bolognaise tels qu’on peut en manger dans les bons restaurants de Naples.

Exemple de PM qui se cache sous ces offres « alléchantes ».

Et quand bien même cette infrastructure FTTH aurait été en bon état, il est particulièrement périlleux de s’appuyer sur une infrastructure FTTH maintenue par des opérateurs d’infrastructures généralement pauvres en main d’œuvre interne, et qui sont incapables d’appliquer une Garantie de Temps de Rétablissement (GTR) dans les contrats en raison de l’état des infrastructures, alors que cette offre existe au cahier des charges France THD.

D’ailleurs, cette fameuse offre professionnelle FTTH spécifie bien dans les petites lignes, qu’elle ne dispose ni de GTR, ni de GTI (Garantie de Temps d’Intervention), pourtant crucial quand on sait qu’une réparation d’une ligne FTTH peut prendre jusqu’à 3 ou 4 semaines. Les exemples sont légions sur internet, tel qu’on peut en lire sur l’excellent forum lafibre.info.

Alors, cette offre est-elle pertinente ?

Sur le principe de fournir une solution de backup minimale chiffrée de 100 Go, la réponse est oui. Car cela répond à une grande problématique de sauvegarde des données qu’elles soient personnelles ou professionnelles, à l’heure ou un datacenter d’un célèbre hébergeur Français périt dans les flammes. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui se sont plongés dans la (re)lecture des contrats des GAFAM, hébergeant nos données dans de nombreux « cloud » invisibles mais pourtant bien réels, et qui ne disposent, pour la très grande majorité, d’aucune garantie quant à la pérennité des données en cas de désastre interne tel que celui qui s’est produit à Strasbourg.

Ceci dit, vouloir fixer ses données auprès d’un opérateur d’accès internet, reste une méthode très triviale qu’il faut utiliser avec une immense précaution. En effet, celles-ci sont, certes chiffrées directement dans la box du fournisseur, mais elles ne disposent d’aucune visibilité. Que ce soit sur leur emplacement réel de stockage ou sur la garantie qu’elles ne disparaissent pas.

La sauvegarde des données sur un serveur privatif et géré par une équipe d’administrateurs systèmes expérimentés ne remplacera jamais une sauvegarde dans un cloud obscur et sans aucune garantie.

D’autre part, on peut saluer la mise en place d’une puce 4G disposant d’un quota de data illimité (sous réserve de capter une antenne de l’opérateur en question, ce qui n’est pas toujours le cas), et sous réserve qu’un incident majeur du réseau ne génère pas une saturation du spectre des ondes radio dans du secteur, rendant cette solution de backup 4G totalement inutile.

Antenne 4G.

Il est d’ailleurs fréquent de lire des histoires de ce type, notamment dans les résidences universitaires ou le réseau filaire ou Wifi n’est parfois pas très bien maintenu, et obligeant tous les étudiants répartis sur quelques étages à occuper tout le spectre radio de l’antenne 4G à proximité, rendant toute tentative d’école à distance, strictement impossible.

De plus, que faut-il penser d’une offre qui privilégie une solution de backup 4G inclue et automatique (ou 5G là où elle existe) certes pratique, mais peu performante ?

Alors qu’un client qui est en panne n’attend qu’une seule chose : être dépanné le plus vite possible. Il est pour nous évident que la solution 4G doit être une solution palliative de très court terme répondant à l’urgence d’une situation de coupure, et ne doit pas devenir une norme de dépannage, poussant les opérateurs à ne pas disposer d’équipe de maintenance et d’astreinte, qui pourrait réaliser une réparation rapide plutôt que de laisser trainer les dossiers en souffrance, au dépend de clients désespérés.

Exemple d’urgence lorsqu’un câble est sauvagement coupé.

Nous considérons chez Techcréa Solutions, qu’une solution de fibre dédiée aux entreprises de type FTTO reste la meilleure solution pour accéder à internet, seule offre capable d’assurer une réelle qualité et disposant d’une garantie de service. Nos offres sont toutes fournies avec une GTR, ce qui ne sera jamais possible sur une infrastructure FTTH.

Et bien que le prix d’une solution FTTO (Fiber to the Office) reste parfois élevé face à une offre de fibre professionnelle FTTH, cette différence de prix se justifie toujours.

Enfin, je m’interroge :

Je m’interroge sur le fait que cet opérateur proposant une nouvelle offre pour les professionnels n’ait pas souhaité intégrer dans son offre une GTR ou même une GTI, alors que les opérateurs d’infrastructures FTTH ont l’obligation de proposer une solution de fibre optique FTTH à qualité augmentée.

En effet, pour quelques dizaines d’euros supplémentaires, l’opérateur commercial à la possibilité de choisir cette offre assurant une GTR sur les fibres mutualisées ciblés, généralement de 10h à 72h.

  • Serait-ce parce qu’en l’état de l’infrastructure FTTH, il est strictement impossible de pouvoir assurer cette GTR dans la réalité du terrain ?
  • Ou est-ce parce que le prix de location d’une fibre disposant d’une GTR auprès de l’opérateur d’infrastructure est tel qu’il consomme toute la marge commerciale ?
  • L’offre n’aurait-elle aucun intérêt en termes de rentabilité ?

La question restera ouverte, mais il nous semble que le choix de cet opérateur est clair. Le prix le plus bas, quoi qu’il arrive au client. Et cela, en définitif, sera toujours au dépend de la qualité du service fournit.

Au final, à vouloir toujours faire un prix au rabais, le client qui ne disposera pas de GTR ou de GTI, restera toujours… La proie.

Article rédigé par Jérémy MARTIN, PDG de Techcréa Solutions.

Que signifient les termes « FTTH », »FTTO », « FTTE » ?

Vous avez très probablement déjà entendu parler des diverses abréviations employées pour désigner une architecture de réseau de fibre optique : FTTH, FTTO, FTTE… Mais que signifient ces acronymes ? Lorsque vous optez pour une solution FTTH, FTTE ou FTTO, à quoi souscrivez-vous exactement ?

FTTH

La fibre FTTH, pour « Fiber To The Home », en français « fibre jusqu’au domicile », est la fibre optique du grand public. C’est, en d’autres termes, la fibre que vous avez très probablement à la maison.

Le câble de fibre optique part du « Nœud de Raccordement Optique » (NRO) de l’opérateur, cest à dire d’un local technique recevant les infrastructures d’un opérateur qui permettent de faire le lien entre le réseau national optique (backbone) et le réseau qui va vers les abonnés. Un NRO est à la fibre optique ce qu’est un central téléphonique pour la technologie ADSL. Pour faire simple, ce « NRO » est la porte du réseau d’un opérateur qui donne sur « l’internet ». Chaque câble de fibre optique contient plusieurs brins de fibre, et chaque brin peut fournir la fibre jusqu’à 128 clients différents.

De ce NRO, donc, part le câble de fibre optique, jusqu’à un « Point de Mutualisation » (PM). Ce point de mutualisation peut-être une armoire de rue (« PMZ » pour « Point de Mutualisation de Zone ») dans les zones résidentielles pavillonnaires ou, pour les immeubles, un local situé à l’intérieur – on parlera alors de « PMI » pour « Point de Mutualisation d’Immeuble ». C’est dans ce PM que convergent tous les câbles réseau des opérateurs.

Dans ce PM, le brin de fibre est, via un coupleur, divisé en 64 brins de fibre, chaque brin étant destiné à un client différent.

Crédit image : http://skynet-ftth.com/

Sur l’image ci-dessus, un exemple de coupleur FTTH. Ces coupleurs sont généralement lovés dans des « cassettes », qui sont des boîtiers permettant d’éviter que tous les câbles ne s’emmêlent ou ne se cassent, elles-mêmes placées dans un tiroir optique.

Exemple de tiroir optique avec pigtails. Crédit image : http://www.fibretec.fr/

Bien sûr, qui dit division de ces câbles dit répartition de débit. Le signal est mutualisé entre chaque client à partir du PM. Aussi, si tous vos voisins commencent à, par exemple, télécharger ou regarder des vidéos depuis des plateformes de streaming, vous risquez fortement de constater une baisse de votre débit internet !

Les câbles qui partent du PM arrivent ensuite jusqu’au PBO, « Point de Branchement Optique », souvent situé sur la façade des maisons ou sur des poteaux télécoms. C’est généralement un petit boîtier blanc fixé sur le mur qui donne sur la rue. Pour les immeubles, les PBOI, aussi appelés BE (« Boîtier d’étage ») se situent sur chaque pallier ou tous les deux étages.

De ce boîtier le câble de fibre part ensuite dans l’habitation jusqu’au routeur.

Schéma d'architecture FTTE. Le câble qui part du NRO arrive au point de mutualisation, est séparé en plusieurs brins qui vont chacun vers un boîtier en façade des habitations pour raccorder un client.
Schéma d’architecture FTTH

FTTE

Et le FTTE alors ? Le FTTE (« Fiber To The Enterprise ») fonctionne comme le FTTH, à la différence près que souvent ce sont des entreprises qui se partagent le débit, et que le nombre de celles-ci sur un même brin est réduit. Cela permet des débits plus élevés. Les offres sont moins chères qu’en FTTO, ce qui les rend plus accessible aux TPE ou PME à faible budget. La principale différence entre FTTE et FTTH réside surtout dans les services annexes (dépannage 4g, GTR…) Mais ces garanties restent toujours moindres qu’en FTTO. De plus, le client reste tributaire de l’usage que font ses voisins de ce réseau partagé. Le FTTE reste donc insuffisant pour des entreprises dont l’activité repose sur leur accès internet (commerce en ligne, voix sur IP… )

Schéma d'architecture FTTE. Le câble de fibre qui part du NRO est divisé en plusieurs au niveau du point de mutualisation, et chaque brin mutualisé relie une entreprise différente.
Schéma d’architecture FTTE

FTTO

Ce qui nous amène donc à la FTTO, « Fiber To The Office ». Il s’agit d’une fibre 100% dédiée à l’entreprise, qui part du NRO de l’opérateur pour arriver directement dans l’entreprise. Cela permet d’obtenir des débits garantis et symétriques importants, et de profiter de tout la capacité du signal ! Chez Techcréa Solutions, par exemple, en souscrivant à une offre FTTO, vous pouvez monter jusqu’à 10Gb/s symétriques !

Schéma d'architecture FTTO
Le câble de fibre optique part directement du NRO vers l'entreprise. Un câble = une entreprise, ainsi l'entreprise bénéficie de tout le débit d'une même fibre.
Schéma d’architecture FTTO

Le prix de ces offres est certes plus élevé mais les avantages sont incomparables. Et chez Techcrea Solutions, conscients de la conjoncture économique actuelle, nous nous efforçons de garder des prix bas, sans pour autant rogner la qualité ! Choisir la fibre Techcréa Solutions c’est :

  • Un débit minimum garanti de 100Mb/s pour seulement 150€HT/mois, ou 200Mb/s pour seulement 350€HT/mois, non bridé pouvant monter jusqu’à 1Gb/s (10Gb/s en option). Vous ne trouverez pas de meilleur rapport prix/débit sur le marché FTTO !
  • Le choix d’un réseau de proximité, sans sous-traitance : les prestations sont réalisées par nos équipes en interne sur notre propre réseau
  • Une garantie de temps de réparation de 8h ouvrées (offre Premium) ou 4H 24h/24 et 7/7j (offre Platinium)
  • La mise à disposition d’une box 4G de dépannage
  • De la téléphonie VoIP/Trunk Sip complète, directement reliée à notre puissance Internet.
  • De la téléphonie mobile qui vous permet de bénéficier du meilleur réseau, grâce à notre licence MVNO
  • Tous ses services et options permettant de centraliser vos besoins d’entreprise et contrats au même endroit

Et bien sûr, un rapport privilégié avec un support réactif et de qualité ! Dès le premier rendez-vous commercial, nous effectuons un véritable suivi de nos clients, et cette relation de confiance ne s’arrête pas à la mise en service de l’abonnement : nous restons à vos côtés pour vous accompagner tout au long de notre prestation.

>> Télécharger la brochure

Quand l’état du Génie Civil français met en péril le plan France THD

Lorsque notre société Techcréa Solutions s’est lancée dans l’aventure excitante des métiers du télécom, nous étions loin de réaliser à quels défis et épreuves nous devrions faire face.

Certes, nous nous attendions à la difficulté de séduire de nouveaux clients, ou de les voir dans l’impossibilité de signer en raison des engagements interminables de certains contrats d’Orange ou de SFR. Ce que nous n’avions pas vraiment anticipé, en revanche, c’était l’état dans lequel se trouvait le Génie Civil télécom d’Orange. Nous étions, à cette époque, loin d’imaginer la situation actuelle.

Vous avez peut-être déjà croisé, lors de balades en ville, les armoires de mutualisation FTTH. Celles-ci permettent de distribuer l’accès internet pour tout un quartier (en moyenne 300 habitations). Avez-vous vu dans quel état se trouvent ces armoires depuis quelques années ?

Point de Mutualisation de Zone FTTH construit et géré par SFR en région Parisienne, en 2020

Combien d’entre-elles ne tiennent plus qu’avec du scotch, ne sont pas fermées et présentent parfois une véritable œuvre d’art de brassage réseau, mêlant spaghettis et nœuds coulants, une vraie recette de cuisine dont nous nous passerions bien ? Beaucoup trop.

Il apparaît désormais clairement que l’état déplorable de ces armoires ne constitue en réalité que la partie émergée de l’iceberg. En effet, les réseaux de génie civil sont généralement enterrés ; probablement afin de nous éviter les angoisses face à l’horreur qui réside sous nos pieds.

A tel point que grâce à notre expérience – qui pèse désormais plus de 7 ans dans ce métier – et notre volonté de vouloir assurer la main d’œuvre en interne, nous avons réuni à ce jour des statistiques aussi particulièrement intéressantes qu’inquiétantes.

En l’état actuel des choses, pour tirer une section de 10 km de câble, nous rencontrerons en moyenne entre 40 et 80 chambres, selon que le chantier se situe en zone rurale ou urbaine. Entre chacune, des sections de fourreaux en diamètre 42/45, 60, 80 voire parfois jusqu’à des conduites unitaires en fibrociment amianté 150mm.

Sur l’ensemble de ces ouvrages, nos tirages et expériences montrent que :

  • Au moins 2 chambres seront impossibles à ouvrir en méthode traditionnelle ;
  • Minimum 10 % du tracé choisi initialement sera inutilisable (fourreaux détruits ou fortement endommagés) ;
  • Au moins 10 % du tracé sera complètement saturé (impossibilité de pouvoir ajouter un câble) ;
  • Plus de 80 % du tracé ne dispose pas de ficelle d’aiguillage (le dernier opérateur à être passé n’en a pas remis).
Contenu d’une chambre télécom appartenant à Orange sur le secteur de Valenciennes en 2019

Il est tout à fait possible de demander à l’opérateur historique Orange, propriétaire de GC et obligé de louer à d’autres, de réparer celui-ci.

Dans les faits, le traitement d’une demande prend en moyenne dans les 10 à 24 mois suivant la notification de casse ou de saturation. L’obligation complémentaire de  réaliser une étude complète de la casse, avec photo, relevés, piquetage, et géo-référencement cartographique, contraint à dépenser de nombreuses ressources humaines en bureau d’études, afin de simplement pouvoir déposer la notification auprès du propriétaire de ce réseau.

Evidemment, tous ces frais, engagés aux dépens de l’opérateur qui déploie, ne sont pas pris en charge par l’opérateur propriétaire de l’infrastructure. Une étude peut représenter un coût de 500 à 2000 € HT selon la longueur et la nature de la casse, et de la durée de l’échange avec Orange.

Au-delà de ces préoccupations de l’état du Génie Civil, chez Techcréa Solutions, nous nous posons la question du devenir de l’infrastructure FTTH.

En effet, quand on voit, à peine 5 ans après le lancement en grande pompe du déploiement national, des RIP et zones AMII renégociées, on ne peut faire qu’un seul constat : Le réseau est dans un état CATASTROPHIQUE.

Nous ne comptons plus le nombre d’appels d’usagers de services produits par d’autres opérateurs qui sollicitent notre aide afin de solutionner des problèmes de connexion qui peuvent durer depuis des mois, des écrasements intempestifs de ligne ou des problématiques de débit aux heures de pointe alors que ces usagers sont raccordés à une infrastructure FTTH et disposent d’une offre commerciale Très Haut Débit.

Vandalisme sur un câble Fibre FTTO Techcréa Solutions hébergé en GC Orange en Août 2020

La réalité est que l’état du réseau génère mécaniquement ces problématiques de qualité de service ou d’interruption totale.

Il est important de se poser la question : Pourquoi le réseau est-il dans cet état alors qu’il n’a que 5 ans ?

Il existe plusieurs raisons identifiées à ce jour et, l’Etat ou l’ARCEP n’apportent aucune réponse concrète pour le moment (bien que l’ARCEP semble vouloir se réveiller un peu dernièrement à ce sujet) :

  • Le niveau de formation catastrophique des sous-traitants, et/ou le nombre d’étages de sous-traitance sont particulièrement néfastes pour une exploitation dans les règles au quotidien. La mutualisation génère l’intervention de plusieurs techniciens différents parfois en une seule journée, dans la même armoire.
    Avec des ordres et des routes optiques incohérentes, ou qu’ils ne comprennent pas, les écrasements de ligne sont particulièrement fréquents ;
  • Le niveau de rentabilité qu’exigent les opérateurs sur les sous-traitants est incompatible avec un travail de qualité et réalisé dans l’état de l’art.
    Un sous-traitant se fait payer entre 30 et 80 € pour un raccordement ou une mise en service. Avec un temps d’intervention en moyenne de 2h par client, et en étant seul à intervenir, le niveau de marge du sous-traitant l’oblige à réaliser un nombre important d’interventions chaque jour, au risque de bâcler la plupart d’entre-elles ;
  • L’Etat du Génie Civil existant est dans un état tellement catastrophique et négligé par l’ensemble du corps de métier que le tirage de câble autour d’autres réseaux existants devient particulièrement périlleux. Il est d’ailleurs très courant de voir de nombreux sous-traitants utiliser les boîtes d’épissure fixées au mur pour descendre dans les chambres, en prenant appui sur elles, au lieu d’utiliser une simple échelle, dont ils ne disposent d’ailleurs généralement pas.

    Avec l’AOTA, nous avions pourtant tenté de faire évoluer le marché en demandant la séparation structurelle d’Orange.

En conséquence de cette situation, Techcréa Solutions a pris depuis longtemps la décision de mettre en œuvre un système de supervision particulièrement efficace et réactif, ce qui nous permet de nous tenir informés en temps réel de toute coupure d’accès internet pour l’ensemble de nos clients.

Une fois la coupure signalée, le système transmet instantanément les informations aux équipes sur le terrain, qui se rendent sur le secteur afin de réaliser un premier diagnostic de la panne. Cette rapidité d’intervention nous permet de pouvoir généralement constater qu’un sous-traitant intervient dans le génie civil et a dégradé notre réseau.

Lorsque nous prenons celui-ci sur le fait, et sous couvert d’un constat d’huissier, nous assurons ainsi la prise en charge de nos réparations par ces derniers, et mettons en œuvre immédiatement les opérations de remise en service.  

image perf
Centre de supervision NOC de Techcréa Solutions basé à Marly (59)

Cette supervision performante nous permet également d’assurer au mieux nos garanties de délais de rétablissement, de 4h ou 8h, en toutes circonstances. En effet, en 2019, sur plus de 17 casses complètes de câble imputables à un tiers, nous avons pu retrouver les responsables de 14 d’entre elles , et nous avons pu respecter notre GTR dans 92 % des cas.

Nous pensons que l’aspect déterminant de la réussite est avant tout l’esprit de proximité. C’est parce que Techcréa Solutions est un opérateur local, proche de ses clients comme de son réseau, que nous sommes à même de pouvoir assurer une maintenance et une surveillance performantes et efficaces en cas de panne. C’est ce qui nous permet, en tant qu’opérateur local et malgré des moyens limités, de respecter notre GTR (Garantie de Temps de Rétablissement) dans la presque intégralité des cas. Cela nous serait strictement impossible avec l’organisation d’un opérateur national, soit une agence unique par région administrative et une armada de sous-traitants désabusés par leur rémunération et la charge de travail qui leur est imposée.

Envie d’en savoir plus sur notre système de supervision ? Visitez régulièrement ce blog, nous y dédierons prochainement un article 🙂

– Jérémy MARTIN, PDG de TECHCRÉA SOLUTIONS et membre du CA de l’AOTA